Le très britannique inspecteur Morse s'est trouvé une nouvelle passion. Il vient d'ajouter l'ornithologie à son goût immodéré pour le whisky, la musique classique et le beau langage. Entre deux lectures de Oiseau Magazine, il rechigne à participer à la réouverture de l'enquête sur le meurtre inexpliqué de Yvonne Harrison, une belle infirmière de 48 ans, femme de banquier, retrouvée un an plus tôt sans vie dans son lit, nue, menottée et bâillonnée. L'affaire se corse quand les nombreux amants de la belle Yvonne sont eux aussi retrouvés assassinés. Lewis, l'inséparable acolyte de Morse, découvrira que Miss Harrison était tout sauf une inconnue pour son collègue, lequel a peut être fait partie de son carnet de bal, lequel en sait sûrement beaucoup plus qu'il veut bien l'admettre sur la belle infirmière... Mais Morse ne survivra pas à sa treizième aventure ! C'est beau, mais c'est triste, un héros qui meurt. Adieu Morse. Un des plus célèbres inspecteurs de papier disparaît ici. Son créateur, Colin Dexter, l'avait annoncé, il l'a fait. Logiquement, l'auteur s'est surpassé dans cette treizième et dernière enquête, sorte de bouquet final d'une saga commencée en 1974 avec l'affaire du Dernier Bus pour Woodstock. Tout le monde ment à tout le monde, Morse compris, dans ce récit admirablement construit où l'on peut lire jusqu'à l'émouvant testament du célèbre enquêteur. Un livre indispensable, donc, écrit par cet enseignant anglais qui a reçu à peu près toutes les distinctions possibles pour un auteur de romans policiers. --Bruno Ménard
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Critiques, Analyses et Avis (3)
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Polars_urbains
Polars_urbains 09 septembre 2017
Pour sa dernière enquête, Morse û que ses abus divers rattrapent û accède sans enthousiasme à la demande de son chef, le Superintendant Strange, de rouvrir le dossier de l’assassinat d'Yvonne Harrison, retrouvée nue et menottée dans sa chambre. Une infirmière que Morse avait connue jadis lors d'un séjour à l'hôpital, et qui lui avait alors inspiré un attachement romantique, voire sensuel. Sur ce point, il ne semble pas avoir été un cas unique, la dame n’ayant guère été avare de ses faveurs (1).
Alors que les investigations progressent, trois hommes plus ou moins directement liés à l’affaire sont assassinés ; Remords secrets (The remorseful day) devient alors l’une des enquêtes les plus complexes de la série, mêlant pulsions, relations familiales complexes, jalousie et chantage. A cela s’ajoute que Morse garde par devers lui certaines des informations. On comprend alors mieux qu’il laisse Lewis faire une grande partie du travail, le sergent s’en tirant d’ailleurs très bien, prêt à prendre la relève de son chef en quelque sorte.
C’est finalement Morse qui reconstituera l’histoire. Epuisé, insomniaque, il livrera ses conclusions û au cas oùà û dans un document à destination de Lewis et c’est le Superintendant Strange qui apportera la dernière pièce du puzzle. Ses révélations confirmeront la perspicacité de l’inspecteur et, surtout, sa loyauté et sa fidélité en amitié.
« Je ne sais pas. Il a toujours été très indépendant. Et il a toujours été marqué par la loyauté et l’intégrité, au plus profond de lui-même. Mais vous le savez déjà. Il ne s’occupait pas trop de ce que les gens pensaient de lui. Et il se moquait certainement comme d’une guigne de ce que moi je pouvais penser de lui, la plupart du temps tout au moins. En fait la seule personne qu’il voulait voir penser du bien de lui, c’était vous, Lewis. » © 10-18, 2000
Ainsi s’en va Endeavour Morse, célibataire endurci pas insensible au charme féminin, amoureux d’opéra et de Wagner, féru de poésie, cruciverbiste hors-pair, fumeur compulsif, amateur de vraie bière et de pur malt, pointilleux sur le vocabulaire et l’orthographe. Un des grands enquêteurs du monde du roman policier, avec Jules Maigret, Kurt Wallander, John Rebus ou Harry Hole, et, peut-être, le plus attachant.
(1) « Yvonne Harrison had not exactly been the high priestess of marital fidelity. ».
Lien : http://www.polarsurbains.com..
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zazaleb
zazaleb 17 mai 2014
On doit à Colin Dexter, honorable professeur de lettres classiques à Oxford, la série des Inspecteurs Morse, dont l'adaptation télévisée fut un succés indéniable en Angleterre. Dans mon souvenir il est le premier inspecteur taciturne, en proie à des addictions (avouées), célibataire et solitaire. Il est également wagnerien, cruciverbiste de haut vol, pointilleux sur l'usage de la langue, et rapiat, affligé d'un diabète largement imputable à sa consommation de whisky. Bref, de grandes faiblesses, ce Morse, qui me le rendent très sympathique, et des talents bien sûr, innés d'enquêteur. Cette série est, aujourd'hui, introuvable ! non réeditée, j'ai du écluser au moins 8 bibliothèques pour en trouver des exemplaires qui se vendent à prix d'or d'occasion (jusqu'à 138 € !!!)
J'aime, tout particulièrement les 'exergues en début de chapitre, empruntées tout autant à Chesterton, au rapport de Kraft-Ebing ou à "un membre du conseil municipal d'Honolulu, cité par la presse", l'usage immodéré de la parenthèse et de l'italique ("vous me parlez en italique, Morse !"), le choix précis du vocabulaire. Ah, lire Colin Dexter avec un petit (grand ?) verre de bénédictine (ou d'autre chose), une cigarette (ou pas) et s'endormir en se sentant brillante !
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cogd
cogd 31 janvier 2013
A lire impérativement en dernier car c'est celui où Morse nous quitte. prévoir des mouchoirs...
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Citations et extraits (16) Voir plus
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rkhettaoui rkhettaoui 17 janvier 2014
Il n’y a qu’une seule façon de trouver la réponse. Laissez-la tomber, oubliez-la, pensez à autre chose, à Brigitte Bardot quand elle était jeune, je ne sais pas, puis remettez-vous au travail. Et làà Eurêka ! C’est comme essayer de se rappeler un nom : plus on réfléchit, plus il vous échappe. Mais quand vous l’oubliez, quand vous vous y mettez pour la deuxième fois, l’esprit fraisà
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rkhettaoui rkhettaoui 17 janvier 2014
Vous voulez dire « un peu de harcèlement sexuel », je présume. Comme vous le savez, nous avons affaire là à un h aspiré, qui sert à maintenir un hiatus en empêchant la liaison et l’élision, contrairement au h muet, qui est un simple signe graphique sans incidence aucune sur la prononciation. Nous ne devons pas pervertir notre langue, ma jeune amie !
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rkhettaoui rkhettaoui 17 janvier 2014
C’était une femme aux pulsions sexuelles exceptionnelles, mais elle n’avait rien de la nymphomane stupide que bien des hommes aimeraient voir loger au-dessus du pub. Oh non ! C’était une femme hautement intelligente, hautement désirable, comme la femme au « regard cinglant » du poème de Larkin, qui était à son tour attirée par toutes sortes d’hommes. Beaucoup d’hommes. Tant d’hommes qu’au fil des années elle tomba inévitablement sur quelques clients généreux aux préférences un peu spéciales.
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rkhettaoui rkhettaoui 17 janvier 2014
Je me réveille tous les jours, depuis quelque temps, après une nuit peuplée de cauchemars, avec la prémonition d’un désastre imminent. Je ne saurais dire si la mort entre dans cette catégorie. Je ne puis cependant être de l’avis de Socrate, pour qui la mort est une bénédiction que l’on doit souhaiter avec ardeur, même si elle est (ainsi que je l’espère et le crois) un long sommeil totalement dépourvu de rêves. Car le seul fait d’être vivant est certainement la meilleure des choses qui puissent arriver à (presque) tout le monde.
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cvd64 cvd64 12 mars 2018
Je me réveille tous les jours, depuis quelque temps, après une nuit peuplée de cauchemars, avec la prémonition d’un désastre imminent. Je ne saurais dire si la mort entre dans cette catégorie. Je ne puis cependant être de l’avis de Socrate, pour qui la mort est une bénédiction que l’on doit souhaiter avec ardeur, même si elle est (ainsi que je l’espère et le crois) un long sommeil totalement dépourvu de rêves. Car le seul fait d’être vivant est certainement la meilleure des choses qui puissent arriver à (presque) tout le monde.
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Bande annonce (VO) de la série Endeavour, qui raconte les jeunes années de l'inspecteur Morse, personnage crée par Colin Dexter
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